La France depuis plusieurs années, avait en sa possession 26 œuvres d’art qui appartenaient au Bénin en Afrique. Ces œuvres étaient en France depuis plusieurs années et le président français Emmanuel Macron décida de les restituer à son pays d’origine. C’est en 2017, que le président français s’est engagé devant la jeunesse africaine à Ouagadougou, de rendre les œuvres de façon définitive au patrimoine africain.

Les œuvres que la France conservait durant plusieurs années

Les 26 œuvres pillées par les troupes coloniales françaises au XIXème siècle qui étaient conservées au musée du quai Branly ont été restituées il y a peu à leur pays d’origine, le Bénin. C’est avec son homologue béninois, Patrice Talon, que le président Emmanuel Macron a finalisé la restitution de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey.

Totem de l’ancien royaume d’Abomey et le Trône du roi Béhanzin

Durant la mise à sac du palais d’Abomey en 1892 par les troupes coloniales françaises, la statue totem de l’ancien royaume d’Abomey fut dérobée avec 25 autres œuvres. Cette œuvre ainsi que les autres faisaient l’objet d’une exposition au musée du quai Branly, musée parisien. Elles faisaient jusqu’à des différentes collections présentes dans le musée. Le totem de l’ancien royaume d’Abomey ainsi que le Trône du roi Béhanzin sont les deux statues totems les plus connues qui furent dérobées il y a des années.

Pourquoi ces œuvres étaient conservées en France ?

Ces œuvres étaient conservées en France afin de les protéger. La restitution de ces 26 œuvres est un instant qui change l’histoire d’une nation, qui change l’histoire du Bénin. Des leurs arrivées en France en 1893, les différentes œuvres royales d’Abomey furent exposées au musée d’ethnographie. À l’ouverture du musée de l’Homme en 1937, certaines de ces œuvres furent exposées dans diverses vitrines au sein de ce musée. Pour la première fois depuis leurs pillages, certaines de ces œuvres royales ont été prêtées à Abomey pour une exposition par le musée de l’Homme.

C’est en 2003, que les œuvres royales furent transférées au musée du quai Branly, jusqu’à leur restitution au Bénin il y a quelques jours. Ces différentes œuvres étaient conservées en France dans divers musées au fil du temps afin de les protéger, de protéger ce patrimoine qui relate l’histoire et une époque ancienne du peuple du Bénin. Un travail ardu pour identifier ces œuvres fut mené afin de connaître leurs histoires.

Pourquoi la France les restitue au Bénin ?

Emmanuel Macron s’est engagé à rendre ces œuvres à son peuple d’origine en 2012. Il doit respecter cet engagement qu’il a fait devant la jeunesse africaine à Ouagadougou afin d’honorer leur pays, pour cela, plusieurs conditions doivent être respectées.

C’est en décembre 2020, 2 ans après, que le parlement français, valide la restitution de ces œuvres. En effet, les différents biens patrimoniaux conservés par les Musées de France sont considérés comme imprescriptibles et inaliénables. Le changement de propriétaire ne peut s’effectuer, peu importe la circonstance historique de leur acquisition. Il n’y a qu’une loi qui peut autoriser ceci et permettre un transfert de propriété.

La restitution de ces 26 œuvres royales sera donc encadrée, de manière très pointilleuse. Pour Emmanuel Kasarhérou qui est le président du musée du quai Branly, il dit qu’il faut examiner différents critères pour pouvoir rendre la restitution possible : “Les critères que l’on examine ici, qui ont servi de base à cette restitution, c’est la violence, le fait d’acquérir des objets sans le consentement de son propriétaire. Soit la violence, soit la contrainte”. Ce sont les paroles dites lors d’une vidéo du 20H de TF1, sur la restitution des 26 œuvres royales pillées.

La restitution de ces 26 œuvres royales au Bénin s’est accélérée après que le président français a fait son discours en 2017, en disant qu’il s’engageait donc à rendre ces œuvres au Bénin d’ici 5 ans.